Sous la cendre, le feu
Je me dois de saluer cette initiative de Mme Nnomo et M. Omgba qui mettent leur expertise à contribution pour explorer de nouvelles clairières littéraires. Ils recréent, ce faisant, le texte qu’ils dissèquent.
Détails sur le livre | |
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Auteur | Marceline Nnomo, Richard Laurent OMGBA |
ISBN | 2-912086-35-3 |
Nombre de pages de la version papier | 122 pages |
Format | Papier 148 x 210 mm |
Date de publication | 2001 |
Editeur | Presses universitaires d'Afrique |
Langue | Français |
Je me dois de saluer cette initiative de Mme Nnomo et M. Omgba qui mettent leur expertise à contribution pour explorer de nouvelles clairières littéraires. Ils recréent, ce faisant, le texte qu’ils dissèquent.
Je perçois cette parturition comme un appel aux universitaires nationaux pour qu’ils jouent leur véritable rôle de critique, non seulement au sens où Sainte-Beuve définit ce dernier comme un homme “qui sait lire et qui apprend aux autres à lire les œuvres”, mais aussi dans la conception de Goethe, qui distingue trois catégories de lecteurs : “la première jouit sans juger : la troisième juge sans jouir ; la moyenne juge en jouissant et jouit en jugeant. Cette dernière recrée à proprement parler l’œuvre d’art”. Le roman devient ainsi une ambroisie, nourriture céleste que l’écrivain, puis le critique (en l’occurrence le duo Nnomo – Omgba) arrachent, Prométhées modernes, aux dieux pour le confier aux humains.
Mme Nnomo (élément féminin, “la cendre”) et M. Omgba (élément masculin, “le feu”) s’emparent brillamment du “feu” et de la “cendre” pour les remettre, après une merveilleuse alchimie, aux lecteurs de leur ouvrage. Belle aventure du langage. Belle odyssée, conciliation (réconciliation ?) des contraires.
Prof. Jacques Fame Ndongo
Ministre de la Communication